Le stress thermique chez la vache laitière: La galère
Le stress thermique chez la vache laitière: La galère...
L'été s'annonce en force: des températures qui dépassent les 40°C et qu'on prévoyait d'atteindre en 2050 sont déjà là et nous ne sommes qu'en 2022... la canicule à frapper déjà en fin Mai, Medames et Messieur, nous sommes en plein stress thermique.
C'est quoi le stress thermique?
Quand la chaleur dépasse le seuil de la neutralité thermique (25°C) la vache devient juste stressée. Ce stress se traduit par l'incapacité du bovin à maintenir une température normale lorsque la température et l'humidité sont élevées. Le rumen étant un gros fermenteur, il dégage déjà suffisament de chaleur. L'optimum thermique pour la vache laitière se situe donc entre 5 et 20°C.
Et son impact?..
D'après la bibliographie tunisienne, Les résultats de maintes esperiences ont montré que la production laitière et les performances de reproduction ainsi que la santé des vaches se trouvent négativement affectées par le stress thermique:
- Une diminution de la production laitière journalière par vache en lactation de l’ordre de 28 %.
- Une dégradation des paramètres de fécondité et de fertilité pour les vaches qui sont mises à la reproduction durant la saison estivale. Les fréquences des avortements et des mammites aussi augmente durant l'été.
Prévenir mieux que guérir!
Alors la question qui s'impose ici c'est "comment préserver ses animaux du stress thermique ?"
Abriter ses vaches pour réduire l’impact des rayons solaires.
La distribution de la ration pendant les périodes les plus fraîches de la journée. Il est ainsi possible de prévoir la distribution très tôt le matin ou le soir et de préférence pendant la nuit.
La préférence des aliments de qualité, appétents et très digestibles car ils engendrent moins de chaleur de fermentation au niveau du rumen.
Un Complément énergétique (comme le flushing chez les ovins) au alentour de la mise à la reproduction pour les vaches en mauvais état au moment du vêlage.
L’accès permanant et libre des vaches à l’eau fraîche et renouvelée en quantité suffisante et à volonté (multiplier les points d’eau si nécessaire).
L’augmentation de la fréquence d’observation des chaleurs par jour pour améliorer les paramètres de fécondité et de fertilité (implimanter un systeme intelligent pour la détection de chaleur facilitera amplement la tache) .
L’ajustement de la conduite de la reproduction de manière à réduire le nombre de vaches mises à la reproduction durant la fin du printemps et pendant l’été.
La favorisation de la perte de chaleur par ventilation statique et dynamique et par la brumisation d’eau pour stimuler l’ingestion.