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L’approvisionnement en fourrage en temps de guerre

L'approvisionnement en fourrage en temps de guerre..

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les prix des matières premières en connus une hausse vertigineuse. C'est le cas pour le pétrole et le gaz, mais aussi pour les matières premières agricoles. Les pays maghrébins se trouvent inégaux devant cette hausse des prix. Dans le cas de la Tunisie, pays importateur de plus de 80% de ces besoins, Trouver une alternative à l'importation semble être l'unique issue face à cette crise.

Faible production et manque de diversité:

La Tunisie demeure en effet très dépendante des marchés mondiaux pour répondre à une demande croissante principalement des matières premières tel que le Soja et le Mais. Cette dépendance concerne aussi le blé et l'orge.
Viser une autonomie dans la production céréalière et fourragère est un objectif à long terme qui nécessite l'implémentation d'une stratégie rigoureuse. Pour trouver une issue à la situation actuellement, et avec les prix de concentré qui ont flambé, il faut penser à consommer moins et essayer de faire des économies là où on peut. On peut jouer sur la complémentation,et mieux valoriser les ressources disponibles:

  • Produire de grandes quantités d'ensilage, les sotcker et l'utiliser durant la saison estivale et pour le reste de l'année semble etre une bonne alternative pour un pays qui souffre de la sécheresse et du manque de prairie pour le paturage hors saison de printemps.
  • PDiminuer la quantité de concentré consommé, qui ne va entraîner qu’une faible baisse de production du lait : si l'éleveur économise 1 kg de concentré par jour et par vache, il perds environ 0,8 kg de lait. Vu le contexte de prix des concentrés et de prix du lait, c’est une solution qui reste à envisager.
  • L'incorporation de nouvelles matières premières pour créer une certaine diversification et notamment offrir plus de choix à l'éleveur: Produire localement est la meilleure alternative à l'importation. Mais il faudrait envisager une stratégie nationale pour cela. Prenant le cas de la féverole: La Tunisie produit environ 30 000 tonnes de féverole. Cette quantité ne pourra en aucun cas couvrir une importation de 700 000 tonnes de soja. Baser ses rations sur seulement 2 ou 3 matières premières limite les choix et bloque toute tentative de diversification. Tournesol, colza, betterave, coton, triticale, lupin,sans oublier la valorisation des tourteaux, peuvent bien faire l'affaire et offrir à la Tunisie une certaine indépandence alimentaire..
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